Qu’est-ce donc alors que le marchandisage ?

E Noyelles

Tout d’abord, mentionnons que peu s’accordent sur la définition même du marchandisage. Pour nos voisins américains, le marchandisage est abordé en trois angles distincts, travaillés en silos par les différents services de l’entreprise. Par exemple, les gens du marketing verront à l’utilisation accrue de la marque (ex. : l’emblématique Mickey Mouse pour Walt Disney), ceux des opérations ou des achats, à la « catégorie management », à savoir le volet quantitatif qui touche les ratios, les marges, la rentabilité du pied carré et toute la relation qui peut se faire entre le détaillant et ses fournisseurs pour optimiser les profits (la chaîne Walmart fait d’ailleurs figure de maître à ce chapitre).

Quant à la partie liée au « visual merchandising », qui a pour but de capter naturellement l’attention des clients en cherchant à utiliser la psychologie, elle sera traitée par le service de mise en marché/présentation visuelle, qui développera des concepts et travaillera à accessoiriser les vitrines et le magasin de façon à le rendre attrayant au regard du consommateur. Ces trois angles étant travaillés pour atteindre le même objectif, soit favoriser les ventes et optimiser les profits, mais sans interrelations entre eux.

Par contre, les Européens ont, pour leur part, développé beaucoup plus tôt toute la notion qualitative, à savoir : l’agencement de certaines couleurs, l’utilisation de masses, de formes et de volumes et ont choisi de marier l’art à la science, faisant un amalgame des techniques américaines citées plus haut, créant au final ce que nous pourrions qualifier de « science du magasin ». Nous résumons quant à nous la chose simplement, en décrivant le marchandisage comme étant l’ensemble des techniques de commercialisation d’un produit en fonction de l’évolution des besoins, la clé du succès dans le commerce de détail résidant dans la capacité du détaillant à être à l’écoute des consommateurs, à s’adapter et se renouveler au fil des mois et des saisons, afin de toujours garder celui-ci en alerte à travers une mise en marché favorisant
l’impulsion d’achat.